A l’heure ou l’agence américaine Fitch Ratings a abaissé la note souveraine de la Tunisie à BB et malgré tous les tumultes par lesquels est passée l’économie tunisienne, notamment le terrorisme et le retard dans le démarrage du Dialogue national, les indicateurs de la conjoncture économique nationale publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT) reflètent un regain d’optimisme.
Le conseil d’administration de la BCT a, lors de son examen de l’évolution des derniers indicateurs conjoncturels, relevé la stagnation de l’indice de la production industrielle au mois de juillet et la tendance à la hausse poursuivie par les principaux indicateurs du secteur touristique au mois de septembre 2013, et ce, pour le deuxième mois consécutif après le repli enregistré au mois de juillet.
Le conseil a noté la poursuite de la tendance baissière de l’indice des prix de la consommation pour le troisième mois consécutif, avec un taux d’inflation revenant au niveau de 5,8% en glissement annuel au mois de septembre 2013 contre 6% le mois précédent. Par ailleurs, le déficit de la balance courante est demeuré à un niveau élevé au cours des neuf premiers mois de l’année en cours (6,1% du PIB contre 6,6% un an plus tôt).
Dans ce même cadre, la Banque centrale a pu maintenir les avoirs nets en devises à un niveau satisfaisant, soit 11.3771 MDT ou l’équivalent de 104 jours d’importation en date du 29 octobre 2013 contre 9.688 MDT et 93 jours à la même date de l’année 2012 .
Le Conseil a, également, pris note de la légère atténuation du déficit de la liquidité bancaire au mois d’octobre 2013, ce qui a permis de réduire les interventions de la Banque centrale sur le marché monétaire, revenant à 4.392 MDT jusqu’au 29 octobre contre 4.715 MDT pour tout le mois de septembre.
En outre le taux d’intérêt moyen sur ce marché a enregistré une baisse, au cours de la même période, soit 4,66% contre 4,72%. Par ailleurs, le rythme d’accroissement de l’encours des dépôts auprès du système bancaire et du volume total des concours à l’économie ont accusé un ralentissement au cours des neuf premiers mois de l’année encours par rapport à la même période de l’an passé.
Le Conseil a appelé à la mise en place des réformes nécessaires capables de surmonter les risques qui menacent les équilibres financiers et externes, afin de permettre ainsi le regain de confiance dans les perspectives de l’économie nationale, et par conséquent décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur.
Source :
« Le Manager »
Mohsen Tiss